Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans son rapport annuel sur l’écart d’émissions publié ce mardi, l’agence onusienne estime que la planète franchira le seuil des 1,5 °C de réchauffement global au cours de la prochaine décennie, un objectif central de l’Accord de Paris de 2015 désormais hors d’atteinte à court terme.
Selon le document, la lenteur des efforts mondiaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre rend presque inévitable ce dépassement. Même si certaines grandes puissances comme la Chine ont récemment ajusté leurs engagements, les progrès restent insuffisants pour inverser la tendance.
Le PNUE estime que les promesses actuelles des États conduiraient à un réchauffement de 2,3 à 2,5 °C d’ici la fin du siècle. Un scénario encore trop éloigné des ambitions fixées à Paris, malgré une légère amélioration par rapport aux projections de l’an dernier.
Les experts soulignent que chaque dixième de degré compte : à 2 °C de réchauffement, la part de la population mondiale exposée à des vagues de chaleur extrêmes doublerait, et 99 % des récifs coralliens disparaîtraient.
À quelques semaines de la COP30, l’organisation onusienne appelle les dirigeants mondiaux à accélérer les efforts pour financer une transition énergétique juste et rapide, afin de limiter les dégâts déjà perceptibles sur les écosystèmes et les sociétés humaines.


