Au Togo, le paludisme et les infections néonatales sont les principales causes d’hospitalisation dans le Grand Lomé en 2024. Ce constat a été établi lors de la revue annuelle de la performance sanitaire de la région, dont les travaux ont débuté le 19 mars à Lomé.
L’analyse des consultations révèle une forte prévalence du paludisme simple, des infections aiguës des voies respiratoires supérieures et de l’anémie. En ce qui concerne les décès, les infections bactériennes du nouveau-né, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les abcès cérébraux figurent parmi les principales causes.
Des avancées malgré des défis persistants
Des progrès ont été notés dans plusieurs domaines. Le taux d’accouchements assistés par un personnel qualifié a atteint 61,36 %, contre 58,44 % l’année précédente. La couverture vaccinale a également progressé, avec 105 % des enfants de 0 à 11 mois ayant reçu trois doses de vaccin Pentavalent, contre 87 % auparavant. Par ailleurs, 73,39 % des femmes enceintes ont bénéficié de trois doses de traitement préventif intermittent (TPI) contre le paludisme, contre 69 % l’année précédente.
Cependant, certains indicateurs sont en recul. Le taux d’utilisation des soins curatifs est passé de 55,1 % à 54,85 %, et la proportion de femmes enceintes ayant réalisé au moins quatre consultations prénatales a chuté de 60 % à 41,68 %.
« La prise en charge des problèmes de santé d’une population reste un défi majeur. Malgré les efforts consentis, nous sommes conscients des difficultés rencontrées par les équipes médicales. Face à cette épidémie survenue en pleine saison sèche, des mesures seront renforcées pour mieux prévenir ces situations récurrentes », a déclaré Zouréhatou Kassah-Traoré, Gouverneure du District Autonome de Grand Lomé (DAGL).
Pendant trois jours, les acteurs de la santé analyseront les résultats obtenus afin d’identifier les progrès réalisés et les axes d’amélioration. Cette revue s’inscrit dans le cadre du suivi du Plan National de Développement Sanitaire 2023-2027.
Pour rappel, l’Assurance Maladie Universelle (AMU), mise en place depuis 2023, vise à garantir un accès équitable aux soins de santé et à renforcer l’efficacité du système de santé togolais.