La République démocratique du Congo a enfin mis un terme à des mois d’incertitude politique en nommant un nouveau gouvernement. La porte-parole Tina Salama a annoncé mercredi cette avancée significative, marquant la fin de l’impasse qui paralysait le pays.
Le président Félix Tshisekedi, réélu pour un second mandat après les élections de fin 2023, a surmonté les luttes internes au sein de sa coalition de l’Union sacrée, qui détient une large majorité au Parlement. Ces tensions ont retardé la formation du nouveau cabinet ministériel, maintenant résolu par les récentes nominations clés.
Le 1er avril, Tshisekedi a nommé Judith Suminwa comme première femme Premier ministre du Congo, une décision historique. Le 22 mai, l’ex-chef de cabinet du président, Vital Kamerhe, a été nommé président du Parlement. Ces nominations ont ouvert la voie à la formation du nouveau gouvernement, composé de 54 ministres, réduisant légèrement le nombre de postes par rapport aux 57 du cabinet précédent, malgré les appels à une réduction plus significative des coûts.
Le nouveau cabinet comprend des figures clés telles que Guy Kabombo Muadiamvita, nommé ministre de la Défense. Avocat de formation et ancien directeur du Journal officiel du Congo, Muadiamvita prend les rênes à un moment critique, alors que le pays fait face à un conflit coûteux avec le groupe rebelle M23 dans l’Est.
Doudou Fwamba Likunde a été nommé ministre des Finances, tandis que Kizito Pakabomba a pris en charge le ministère des Mines, supervisant les importantes réserves de coltan, de cuivre et d’autres minéraux du Congo. Ces nominations interviennent alors que le gouvernement cherche à stabiliser et à dynamiser l’économie du pays.
Le directeur de la communication du président, Erik Nyindu, a justifié le retard dans la formation du gouvernement en soulignant la nécessité de parvenir à un consensus parmi les différents partis de la coalition au pouvoir. « Mieux vaut cela qu’un pays en proie à des conflits, » a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision publique RTNC.
Depuis les élections de décembre, l’Union sacrée, la coalition du président Tshisekedi, détient environ 95 % des sièges à l’Assemblée nationale, consolidant ainsi son pouvoir et facilitant la gouvernance.