Aéroports de Montréal (ADM) a exprimé ses préoccupations concernant la construction de nouveaux quartiers résidentiels dans la métropole, craignant que la hauteur des immeubles et leur proximité avec l’aérogare n’affectent les opérations courantes. ADM propose que les promoteurs immobiliers et les futurs résidents reconnaissent explicitement les nuisances potentielles liées à la proximité de l’aéroport.
Martin Massé, vice-président aux affaires publiques d’ADM, a souligné devant l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) que des projets immobiliers similaires avaient déjà eu un impact sur les aéroports ailleurs au Canada. Il recommande que la Ville évite autant que possible la construction de nouvelles habitations sous les trajectoires aériennes. Dans les cas où la construction se poursuivrait, il prône des mesures d’insonorisation et l’ajout d’une clause dans les contrats de vente reconnaissant les externalités potentielles de l’aéroport, notamment le bruit.
Au sein de l’administration municipale, l’attaché de presse de la mairesse, Simon Charron, a jugé ces propositions surprenantes. Il a rappelé que Montréal faisait face à une crise du logement et que la création de nouveaux logements était une priorité pour la Ville, soulignant que le Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) 2050 prévoyait déjà des mesures pour tenir compte de la présence de l’aéroport.
L’intervention d’ADM intervient également dans un contexte de mécontentement croissant des citoyens concernant le bruit des avions dans plusieurs quartiers de Montréal.