Le Népal a pris la décision de fermer ses écoles pendant trois jours à la suite de graves inondations et glissements de terrain causés par deux jours de pluies torrentielles. Ces intempéries, survenues dans le pays himalayen, ont fait au moins 151 morts et laissé 56 personnes disparues, ont rapporté dimanche les autorités locales.
Les inondations ont durement frappé la vallée de Katmandou, perturbant les transports et paralysant la vie quotidienne dans cette région de 4 millions d’habitants, qui abrite également la capitale. À Katmandou, 37 décès ont été enregistrés. Les infrastructures scolaires et universitaires ont subi d’importants dommages, nécessitant des réparations urgentes. Le ministère de l’Éducation a ordonné la fermeture temporaire des écoles dans les zones les plus touchées. Lakshmi Bhattarai, porte-parole du ministère, a déclaré : « Nous avons exhorté les autorités concernées à fermer les écoles pendant trois jours afin de garantir la sécurité des élèves et des enseignants. »
Certaines parties de la capitale ont enregistré des précipitations allant jusqu’à 322,2 mm, provoquant la montée des eaux de la rivière Bagmati à un niveau alarmant, dépassant de 2,2 mètres le seuil de danger. Bien que les pluies aient légèrement diminué dimanche, les autorités continuent de surveiller la situation avec prudence. Des secouristes ont été dépêchés dans plusieurs zones sinistrées, notamment pour dégager la boue et récupérer les corps des victimes, comme ce fut le cas pour 16 passagers de deux bus emportés par un glissement de terrain sur une route principale menant à Katmandou. Les experts attribuent ces fortes pluies à un système de basse pression dans la baie du Bengale.
Les climatologues avertissent que les risques liés aux catastrophes naturelles sont exacerbés par l’urbanisation non planifiée au Népal. Des spécialistes du Centre international pour le développement intégré des montagnes (ICIMOD) appellent à des investissements massifs dans les infrastructures, en particulier pour améliorer le système de drainage, et à protéger les plaines inondables qui sont souvent envahies par les constructions.