À quelques semaines de l’élection présidentielle ghanéenne du 7 décembre, l’ancien président John Dramani Mahama apparaît en tête des intentions de vote, selon un sondage d’opinion publié lundi par Global InfoAnalytics. Ce sondage place Mahama, candidat du Congrès national démocratique (NDC), devant son principal rival, le vice-président sortant Muhamudu Bawumia, candidat du Nouveau Parti patriotique (NPP). Avec 52 % des voix contre 41,3 % pour Bawumia, Mahama semble avoir l’avantage dans ce cours, même si la marge d’erreur du sondage est de 1,9 %.
Mahama, 65 ans, espère reprendre la présidence après l’avoir occupée de 2012 à 2017. Pendant son mandat, il avait misé sur d’importants investissements en infrastructures, mais son gouvernement avait été confronté à des critiques concernant les pénuries d’électricité et des allégations de corruption. Bien qu’il n’ait jamais été directement accusé, ces scandales avaient affecté la perception de sa gestion.
Son adversaire, Bawumia, économiste et ancien banquier central, est le choix du NPP pour succéder au président Nana Akufo-Addo, qui se retire après deux mandats. Le Ghana traverse une grave crise économique, marquée par un défaut de paiement de sa dette extérieure en 2022 et par un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars obtenu auprès du FMI en 2023. Cette situation pourrait jouer en défaveur du NPP, dont la gestion économique est vivement exprimée.
Le sondage indique que les préoccupations des électeurs se concentrent sur l’économie, l’emploi, l’éducation et les infrastructures, des domaines dans lesquels Mahama et Bawumia ont chacun présenté des propositions visant à stimuler la croissance et à améliorer le niveau de vie.
Selon les analystes, l’élection pourrait être serrée et un second tour est probable. En effet, aucun parti politique n’a jamais réussi plus de deux mandats consécutifs dans l’histoire démocratique du Ghana, un pays connu pour sa stabilité démocratique.