Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a marqué les esprits lors du symposium commémoratif des 140 ans de la Conférence de Berlin, tenu ce 29 janvier 2024 à Berlin. S’exprimant devant un parterre de personnalités internationales, il a dénoncé le partage arbitraire du continent africain en 1884-1885, un acte historique qui, selon lui, a hypothéqué son développement.
Dans son allocution, le chef de la diplomatie togolaise a rappelé les richesses du continent, qui possède 60 % des terres arables mondiales, 90 % des réserves de matières premières et une part significative des ressources stratégiques comme l’or, le coltan et le cobalt. Pourtant, il reste confronté à des défis socio-économiques majeurs, hérités de décisions prises sans son consentement.
Robert Dussey a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de s’affranchir des influences extérieures et d’affirmer son autonomie sur la scène internationale. Il a plaidé pour un continent libre, souverain et représenté équitablement dans les instances mondiales. « L’Afrique doit parler d’elle-même et porter sa propre voix », a-t-il affirmé, soulignant l’importance du renouveau panafricain observé tant sur le continent qu’au sein de la diaspora.
Cette prise de parole résonne comme un appel à la reconfiguration des relations internationales et au renforcement du leadership africain dans la gouvernance mondiale.