Le gouvernement togolais poursuit ses efforts pour restructurer et stabiliser deux de ses principales institutions bancaires, l’Union togolaise de banque (UTB) et l’ancienne Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), aujourd’hui IB Bank. Ces deux entités, représentant à elles seules 20 % des actifs du secteur bancaire national, font l’objet d’un accompagnement stratégique pour garantir leur viabilité.
L’UTB a retrouvé une certaine stabilité financière grâce à une injection de 12,6 milliards FCFA et au rachat de son siège social pour un coût estimé à 31 milliards FCFA. Un audit indépendant confirme que la banque se rapproche des normes prudentielles imposées par la Commission bancaire de l’UEMOA. Cependant, la mise en œuvre complète d’un plan de restructuration, prévue pour octobre 2025, reste indispensable avant d’envisager une privatisation.
Quant à IB Bank, cédée en 2021 à l’homme d’affaires burkinabè Mahamadou Bonkoungou, elle présente des résultats mitigés. Bien que des bénéfices aient été enregistrés en 2024 grâce à des reprises de provisions, des défis structurels persistent. Un plan de réforme soumis à la Commission bancaire prévoit une augmentation de capital privé et une meilleure gestion des crédits à risque.
Le coût de ces restructurations représente un lourd fardeau pour les finances publiques, avec une enveloppe de 69 milliards FCFA mobilisée dans le budget 2024. Le FMI encourage le Togo à renforcer la gouvernance et à envisager des privatisations à terme pour réduire les risques fiscaux.
Ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique de modernisation du secteur bancaire, bien que des fragilités subsistent, notamment au sein de deux petites banques ne respectant plus les normes prudentielles. L’amélioration de la gouvernance reste une priorité pour consolider les acquis et éviter de nouvelles crises dans ce secteur clé pour l’économie togolaise.