Le pays se prépare à un moment crucial de son parcours démocratique alors que les élections législatives et régionales sont désormais fixées au 13 avril 2024. Cette décision, prise lors du Conseil des ministres du jeudi 8 février 2024, soulève de nombreuses interrogations quant aux orientations futures de la politique togolaise.
Dès le 28 mars, date d’ouverture officielle de la campagne électorale, les candidats auront quinze jours pour présenter leur vision et convaincre les électeurs. Une compétition où l’accès nécessite un investissement financier, avec des cautionnements fixés à 500 000 FCFA pour les candidats masculins aux législatives et à 200 000 FCFA pour les régionaux. Ces cautions sont réduits de moitié pour les candidates féminines.
Pour assurer la sécurité du scrutin, la Force Sécurité Élections Législatives et Régionales 2024 (FOSELR) a été instaurée, sous la supervision de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et du ministère de la Sécurité. De plus, le vote par anticipation pour les forces de défense et de sécurité aura lieu le 10 avril, 72 heures avant le scrutin général, dans le but de garantir un processus électoral fluide et sécurisé.
Cette échéance électorale intervient après une mise à jour récente du code électoral, portant le nombre de députés de 91 à 113, afin de mieux refléter les aspirations du peuple togolais. Avec 4,2 millions d’électeurs inscrits, l’enjeu de ces élections est crucial pour l’avenir politique du Togo, marquant une étape décisive dans son cheminement démocratique.