Les 25 et 26 novembre 2024, à Dapaong, une vingtaine de femmes et de jeunes commerçantes de la région des Savanes ont pris part à un atelier de formation axé sur les procédures douanières et les exigences règlementaires concernant le corridor Abidjan – Lagos. Organisée par le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, en collaboration avec la Banque mondiale, cette session de formation s’inscrit dans la stratégie de développement économique du gouvernement togolais, notamment l’axe stratégique 2 de la feuille de route 2020-2025, qui vise à dynamiser la création d’emplois à travers l’économie locale.
L’objectif de l’atelier était de renforcer les capacités des participantes pour mieux comprendre et maîtriser les enjeux liés à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et les différentes procédures douanières nécessaires au bon déroulement des échanges commerciaux entre les pays du corridor Abidjan-Lagos, qui est l’un des axes majeurs du commerce régional en Afrique de l’Ouest.
Les participantes ont été formées sur plusieurs thématiques essentielles, notamment les défis et opportunités de la ZLECAF pour les femmes commerçantes, les règles d’origine et les documents commerciaux nécessaires dans le cadre de cette zone de libre-échange, ainsi que les mécanismes d’élimination des barrières non tarifaires qui peuvent entraver le commerce transfrontalier. La formation a également abordé des sujets comme l’initiative du commerce guidé (ICG) et les procédures de dédouanement des marchandises, afin de donner aux commerçantes une meilleure maîtrise des démarches administratives et des réglementations.
Le directeur du commerce extérieur, Batchassi Katchali, a rappelé l’importance de la participation des femmes dans le commerce intra-régional, précisant que celles-ci représentent une grande partie des commerçants transfrontaliers en Afrique. Cependant, ces femmes font face à des défis considérables, notamment l’accès limité à l’information, la méconnaissance des procédures douanières, et des exigences règlementaires complexes. Katchali a exprimé sa conviction que ce genre de formation contribuera à améliorer les pratiques commerciales des femmes, tout en leur permettant de mieux exploiter les opportunités du marché local et régional.
Le représentant du coordonnateur du FSRP, Lamboni Damtaré, a également pris la parole pour souligner que le Programme de renforcement de la résilience du système productif agricole (FSRP) a été mis en place pour renforcer les capacités des populations face aux crises climatiques et économiques, telles que celles engendrées par la pandémie de la Covid-19 et la crise sécuritaire au Sahel. Damtaré a rappelé que la formation s’inscrit dans cette dynamique, visant à améliorer la résilience économique des commerçantes et des populations de la région, et à favoriser la compétitivité des produits locaux.
Cet atelier à Dapaong a ainsi constitué un départ important dans la formation des femmes commerçantes, non seulement pour améliorer leur efficacité dans le commerce transfrontalier, mais aussi pour garantir que les réglementations de la ZLECAF soient comprises et appliquées de manière équitable pour tous les acteurs du commerce en Afrique de l’Ouest.