L’Allemagne s’apprête à engager un tournant budgétaire majeur. À partir du 13 mars, la chambre basse du Parlement (Bundestag) entamera des discussions cruciales sur l’augmentation des dépenses d’infrastructure et une réforme en profondeur des règles d’emprunt de l’État. Objectif : renforcer le financement de la défense et relancer une économie sous pression.
Les députés voteront sur ces propositions le 18 mars, mais un obstacle de taille demeure : les conservateurs et les sociaux-démocrates (SPD), en pleine négociation pour former un gouvernement, devront réunir une majorité des deux tiers pour valider ces réformes. Un défi politique qui place les Verts en position de force, leur soutien étant essentiel à l’adoption de la réforme du frein à l’endettement et à la mise en place d’un fonds de 500 milliards d’euros pour les infrastructures.
Un bras de fer politique en vue
Si les Verts affichent leur volonté de négocier « durement », le FDP, parti libéral pro-business, se montre plus réticent. Favorable à une hausse des dépenses militaires, il refuse toutefois la création d’un fonds spécial pour les infrastructures. Cette division pourrait retarder ou compliquer l’adoption de mesures essentielles à la modernisation du pays.
Dans un contexte où l’Allemagne cherche à conjuguer rigueur budgétaire et nécessité d’investir massivement dans la défense et les infrastructures, ces débats s’annoncent décisifs. Le vote du 18 mars pourrait bien redéfinir les orientations économiques et stratégiques du pays pour les années à venir.