Les douze confédérations syndicales du Cameroun ont lancé un ultimatum au gouvernement, exigeant des mesures immédiates face à la récente augmentation des prix du carburant. Réunies au sein du Cameroon workers forum (Cowaf), ces organisations ont demandé au gouvernement de suspendre l’application de cette augmentation jusqu’à ce que des négociations satisfaisantes soient menées et des mesures sociales d’accompagnement adoptées.
Parmi les exigences des syndicats figurent une augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 100 000 Francs CFA par mois pour tous les travailleurs, une revalorisation des salaires de la fonction publique de 30 %, et une révision immédiate des barèmes des salaires dans le cadre des conventions collectives. Ils rejettent également les nouveaux prix des carburants et demandent la révision de la structure des prix actuels.
En cas de non réponse positive du gouvernement à leurs revendications, les syndicats se réservent le droit d’appeler à une grève générale, avec des modalités d’exécution à définir avec les travailleurs, leurs fédérations, unions départementales et syndicats professionnels. De plus, les syndicats demandent aux unions départementales de suspendre leur participation à l’organisation de la fête du travail prévue le 1er mai 2024, en cas de non prise en compte de leurs revendications par les autorités.
Cette déclaration des syndicats représente un avertissement sérieux au gouvernement camerounais, soulignant l’urgence d’actions concrètes pour répondre aux préoccupations des travailleurs.